mercredi 29 décembre 2010

L’enfer en Inde du Sud!

La dernière question que je m’étais posée dans ma dernière chronique était : Est-ce que je suis heureux? Oui. Alors on continue! Mais cette fois-ci, la réponse était tout le contraire. Mais récapitulons.

J’ai quitté Varanasi et l’Inde du Nord pour Cochin dans la province du Kerala, complètement au sud de l’Inde. C’est la que j’ai pu constater que l’Inde du Nord et celle du Sud sont deux endroits complètement différents, deux mondes à part. Ici, fini les pantalons longs et les chandails à manches longues, ici ce sont les palmiers qui dominent. « Zéro Stress » était le titre d’une brochure dans la presse parlant du Kerala et j’en ai fait l’expérience à mon tour. Dans le guide Lonely Planet, on dit que la plage de Cherai Beach est le secret le mieux gardé de Cochin, que seuls quelques touristes s’y aventurent. J’ai compris pourquoi. Pour s’y rendre, il faut prendre un ferry de 30 minutes, ensuite prendre un bus d’une heure le long d’une sublime route parsemée de palmiers, une heure pour parcourir 20 km, soit dit en passant, pour finalement marcher deux km à pied. Ce sont ces deux derniers km qui sont les plus spectaculaires parce qu’étant donné le fait qu’il y a peu de touristes dans les parages, les « locaux » sont enjoués de rencontrer des touristes et là repose toute la magie de l’échange interculturel. Le long du chemin, j’ai conversé avec un père de famille, me suis fait offrir un « lift » de moto, et j’ai même pris un petit garçon sur mes épaules pour être pris en photo. Et c’est là que j’ai découvert les fameux Back waters du Kerala!

Il s’agit d’un énorme plan d’eau situé en retrait de plage et qui se divise ensuite en canaux puis en ramifications de plus en plus petites le long desquelles vivent les familles de l’endroit. Et chaque back waters est bordé de magnifiques palmiers. C’est à s’en débarquer la mâchoire! Puis ce fut le choc : l’arrivée à Cherai Beach, une plage…déserte! Enfin presque! À perte de vue des deux côtés, je suis en Inde moé là? Oui oui! Ben j’ai pas bougé de d’la pendant 3 jours!

Du paradis en enfer!

Le moment le plus attendu de mon voyage, ma retraite de yoga sur une plage de Goa, a sonné. Je trouve un vol et une auberge pas chère, le 25 décembre, et dans le guide on dit de se prendre des semaines à l’avance…quand on dit qu’il ne faut pas toujours croire ce que le monde raconte! Sauf que dans l’avion j’ai commencé à avoir des frissons. Ca y est, je fais de la fièvre. Et on se sent pas bien quand on fait de la fièvre. J’arrive pas à manger. J’ai la nausée dans l’avion, mais je me concentre. J’arrive à Goa, toujours pas mieux. Mon auberge est une chambre de 30 par 10 avec cinq lits quasiment collés les uns contre les autres. Pis moé je file pas pantoute. Au diable, je peux pas rester là, il me faut une chambre simple, question de mourir dignement. Ce que j’ai fait. J’ai pas mangé et pas dormi de la nuit. C’était le 25 décembre à Goa, de la musique techno trance blastait dans des speakers ultrasoniques, j’aurais pu dormir que j’aurais pas pu. Me comprenez-vous tu? Le lendemain, incapable de me supporter, je suis allé voir le médecin. Oui, il y a une petite clinique ici. Vous leur feriez confiance? Au point où j’en étais, il le fallait. Une fièvre hallucinante me terrassait depuis 2 jours, un mal de tête lancinant rendait tout mouvement pénible, une violente diarrhée, une douleur musculaire généralisé, tout ça sans pouvoir dormir ni manger. Hey what’s up doc? Aidez-moé quelqu’un. Il a été très gentil et très professionnel, m’a examiné et a diagnostiqué une fièvre de l’Inde. Pas la malaria, car j’aurais eu des épisodes de tremblements. Il manquait bien juste ça en effet. Alors il m’a prescrit des médicaments pour la douleur. Je n’ai pas pu me présenter à mon premier jour de ma retraite de yoga. Le deuxième jour non plus. Ca y est, le moment le plus attendu de mon voyage était tombé à l’eau. Je veux revenir chez nous. Je suis malade, chu écœuré, j’en ai assez. J’aurai le flu dans l’avion mais je vais me sentir moins malade dans mes draps qu’icitte.

La renaissance

Mais comme le docteur me l’avait dit, j’étais pour aller mieux dans 2 jours. Et c’est le cas! ENFIN!!! Je suis de retour sur pied! La fièvre m’a laissé un sérieux mal musculaire généralisé c’est pourquoi j’étais très heureux de pouvoir enfin commencer ma retraite de Yoga. Quel bonheur. Les mains en prière à chanter des Om…. en Inde ! J’adore le format de la séance, pas trop facile, pas trop difficile, juste parfait. En fait je me demandais quel genre de personnes il allait y avoir ici dans la retraite. J’espérais pas trop être avec des « freak » du yoga qui se mettent les pieds en arrière de la tête. Ben non, l’esprit du groupe est très convivial et je suis l’un des meilleurs. Y en a un qui me fait rire, y é tellement pas bon! Hahaha! :)
Il me reste quand même encore 4 jours dans ma retraite de yoga. On commence la journée à 7h00 avec une marche de réveil sur la plage. Ensuite séance de yoga de 8h à 10h. 10h15, brunch. Après on est libre jusqu’à 16h. De 16h à 18h, séance de Yoga. Mais qu’est-ce qu’on fait à Goa l’après-midi? On se loue un scooter!! C’est malade!! Pas de casque, je le sais, maman serait pas fière de moi, mais y en as pas de casque icitte!.. Anyway, ça coûte quatre piasses pour 3 heures et tu te balades le long des routes de campagne bordée de palmiers, débouchant tantôt sur des petits villages de pêcheurs, tantôt sur des lagons ou directement sur la mer. J’ai l’impression d’être dans un rêve tellement c’est beau. Finalement, c’est le cas de le dire, après le cauchemar que j’ai vécu.

Allez, tout va bien? Alors on continue!

Namasté
Robin à Goa en Inde du Sud

1 commentaire:

  1. Wow c'est très inspirant Robin, quel beau voyage! Tes photos sont extraordinaires,belle sensibilité!

    Claudia

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