jeudi 22 décembre 2011

La Patagonie


Est-ce sécuritaire de voler par un temps pareil? Demandais-je au commis du comptoir de Aerolineas Argentina au sujet du vent qui semblait vouloir battre des records de kilomètres-heure! Pas de problèmes qu’il me répondit. Le vol en partance de la Terre de Feu s’est même déroulé dans un calme surprenant et c’est tant mieux. En arrivant en Patagonie, on survole le Lago Argentino, d’un bleu poudre étincelant au pied des hauts sommets de la Cordillère de Andes. J’atterris à El Calafate et prend un ticket de bus à 8$ qui m’emmènera directement à mon auberge nommée de circonstance, America del Sur! Du salon, les routards peuvent apprécier une vue panoramique du Lago Argentino et des montagnes environnantes. Je profite du coucher de soleil en sirotant une délicieuse bière locale, fruitée sans être amer, la Sholken.

Prochaine étape, faire les courses pour le trek du lendemain. Fait intéressant à noter, les épiceries n’ont pas le droit de distribuer des polluants gratuits, c'est-à-dire des sacs en plastique pour faire les emplettes. En Patagonie, c’est interdit par la loi! T’as pas tes sacs? Prends tes mains! À quand un gouvernement qui mets ses culottes en matière d’environnement au Québec? Je dis bravo à cette mesure verte!

L’autobus se pointe à neuf heures pile à l’auberge et on part pour le glacier Perito Moreno. En chemin on traverse cette fameuse Patagonie, des paysages Andins à couper le souffle peints de vastes plaines ondulées ceinturées de hauts pics enneigés. Le spectacle est presque surnaturel. Mon cœur cesse cependant de battre à la vue unique du Perito Moreno, ce champ de glace énorme qui avance jusqu’à trois mètres par jour! Voir et entendre le glacier est définitivement un must, un spectacle à ne pas manquer. Les pics peuvent atteindre jusqu’à 50 mètres en surface et descendre à plus de 120 mètres sous cette dernière, mais le glacier ne flotte en aucun endroit, il avance en grattant le fond de la rivière. Lorsqu’un morceau de la taille d’un gratte-ciel se détache de la paroi, le glacier laisse échapper un bruit retentissant, tel un coup de canon, qui fait écho contre les montagnes qui l’entoure. Toutes les têtes se tournent alors subitement en cherchant le morceau qui se détache, tous veulent immortaliser ce moment. La presque totalité des touristes ne sont armés que d’une minuscule caméra numérique pour s’attaquer aux images. De mon côté, je suis bien ancré sur mon trépied avec ma caméra HD à stabilité renforcé ayant commencé à enregistrer avant même que le glacier ne commence à se manifester. Plein zoom, j’ai capturé en détail le détachement d’un énorme morceau dans la paroi créant une onde de vague au pied du glacier. Extrêmement fier, je sais que parmi les centaines de touristes réunis, je suis reparti avec l’une des meilleures, sinon la meilleure prise de la journée, rendant jaloux, le couple russe à mes côtés.


La journée aurait pu déjà se terminer mais le meilleur était encore à venir; un trek sur le glacier! Après une balade en bateau qui nous fait passer juste devant le glacier, nous permettant d’apprécier d’avantage sa démesure, on nous invite à enfiler des crampons pour un trek hors de l’ordinaire; pendant une heure et demi, je franchis des crevasses, grimpe des flancs de glaciers et m’arrête à maintes reprises pour prendre des photos ou simplement admirer la beauté du glacier, une expérience que je ne suis pas prêt d’oublier. J’ai profité de ma dernière journée à El Calafate pour faire une balade en vélo le long du Lago Argentino, teinté d’un bleu presque mystique.

Ce matin, départ à huit heures pour El Chaltén, la capitale nationale du hiking, séparé de trois heures d’El Calafate. À l’approche d’El Chaltén, le vue sur le Fitz Roy m’écarquille les yeux avant même que mon cerveau n’ai eu le temps d’y penser. Il s’agit véritablement de l’un des plus beau paysage que j’ai jamais vu de ma vie! El Chaltén est la dernière ville avant de s’élancer à l’assaut du Fitz Roy, dans le Parc National Los Glaciares. L’utilisation du mot ville est en quelque sorte exagérée car selon moi on pourrait utiliser un gros village composé essentiellement d’auberge de jeunesse et de panaderias (boulangeries). L’auberge dans lequel j’ai posé mon sac à dos propose une cuisine un peu chère mais succulente en plus d’offrir des boîtes à lunchs pour les randonnées de la journée. Quelle bonne idée, rien à préparer!


Mon premier trek fut le Laguna Torre, un sentier de 22km somme toute assez plat, constamment agrémenter par la vue irréelle du Fitz Roy et du Cerro Torre en arrière plan. La température varie subitement pendant l’ascension, passant du plein soleil sans brise où simplement un t-shirt est de mise, jusqu’à la pluie forte et aux froides bourrasques de vent où la capuche, les mitaines et le coupe-vent sont importants. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit à l’arrivée au Laguna Torre, quand après 11km de randonnée, je ne suis même pas arrivé à prendre une photo convenable du lac en question, la pluie qui s’abattait sur moi créait des gouttes dans l’objectif de ma caméra. J’ai donc du rebrousser chemin et espérer un meilleur résultat le lendemain.

Par chance, l’un de mes co-chambreurs est français et étant habitué à cet endroit, m’affirma que demain n’était pas une journée suffisamment claire pour l’ascension du trek ultime, le Fitz Roy. J’ai donc passé la journée à ne rien faire, je n’ai même pas sorti ma caméra du matin jusqu’au soir, une vraie journée de congé!

Guillaume avait raison, aujourd’hui le vent à changé de direction et le ciel bleu m’invite fortement à me lancer dans le trek de 25km qui mène au summum de la Patagonie, le Fitz Roy. Certaines personnes le qualifient même de leur meilleur trek à vie, comparable à ceux effectués au Népal en Asie. Les quatre premières heures sont relativement faciles à marcher, m’arrêtant sans cesse, fixant mon trépied au sol pour croquer des images sur le vif, ayant l’étrange impression d’être dans une carte postale vivante. La dernière heure est cependant exténuante, une montée infernale qui serpente vers le sommet, la portion la plus détériorée du sentier. Les souffles haletants se font entendre lorsque je dépasse ceux et celles qui se sont entêté à terminer la randonnée, sachant évidemment que le dessert se trouve tout en haut, comme on dit, la cerise sur le sundae!


Par chance, le vent et le temps froid tempère la chaleur déployée par l’effort lors de la montée, s’il avait fait 20 degrés, plusieurs n’auraient probablement pas pu y arriver. Plus que quelques enjambées et ca y est, le Fitz Roy s’offre à moi dans toute sa splendeur, au pied du Laguna de los Tres, reflétant un superbe ciel bleu, comme pour se faire pardonner de ma dernière randonnée. Je savoure ce moment aussi intensément que le jour de mon anniversaire, littéralement envoûté par la beauté qui m’entoure et m’aspire en même temps. Je célèbre ma présence au pied du Fitz Roy, l’emblème de la Patagonie!

Aujourd’hui, dernière journée en Patagonie, j’en ai profité pour aller voir une chute, s’agissant de la plus courte et de la plus facile des randonnées. Au total, ce sont 55km de trekking que j’ai effectué dans le Parc national Los Glaciares. Ce soir, je quitte la Patagonie et prenant le bus à 23h50 pour El Bolson, un voyage de 25 heures par la ruta 40, une route de gravier. Direction : La Région des Lacs pour d’autres Parc nationaux et d’autres randonnées que le guide décrit et je cite : "parmi les paysages les plus somptueux du pays, voire de la planète."

jeudi 15 décembre 2011

Ushuaia et la Terre de Feu


C’est maintenant chose faite, je suis enfin arrivé à la Terre de Feu, cet endroit mythique du bout du monde, qui me fascine depuis mes cours de géographie de troisième secondaire! En survolant cet immense territoire, l’un des endroits les plus venteux du monde, on reconnait que la nature exerce son règne dans toute sa splendeur. L’avion contourne les dernières montagnes de la Cordillère des Andes, la plus longue chaîne au monde, et se pose à l’aéroport d’Ushuaia, presqu’à la frontière du Chili, la ville la plus australe sur la planète. La cadre est majestueux, impressionnant, grandiose, un vrai paysage de carte postale. Ushuaia, la ville du bout du monde est lovée entre les montagnes Martial et le Canal de Beagle. Sa situation lui va à merveille car en arborant ses rues escarpées le long desquelles sont bâties des maisons de toutes formes, de toutes les couleurs et de tous les matériaux, on se sent aussi loin qu’on ne l’a jamais été! Je dors dans une petite auberge composée de dortoirs à lits superposés et l’on se cuisine soi-même sa nourriture pour économiser.


Le soleil ne se couche qu’à 22 heures ainsi la noirceur n’est complètement installée qu’à 23h15 et les nuits sont courtes car le soleil est déjà levé à 04h00 du matin! Ça fait des longues journées pour pouvoir explorer cette sublime Terre de Feu. Première étape, le Parc National Tierra del Fuego, situé à seulement 12 km de la ville, il propose des sentiers pour différents niveaux donc le sentido costera, relativement facile et certainement l’un des plus beaux. À chaque détour on est saisi par le calme et la beauté des lieux. J’apprécie tellement le fait d’avoir apporté mon trépied avec moi pour filmer car mon prochain souvenir vidéo sera sur la coche comme on dit! Après avoir traversé le parc, on peut se reposer en mordant dans un empanada tout en profitant d’une vue panoramique sur les montagnes du Chili.


Aujourd’hui fut sans contredit l’une des plus belles journées de ma vie! Ce matin, j’ai réalisé l’un de mes rêves en débarquant dans une colonie de pingouins. L’île sur laquelle ils se reproduisent se trouve à deux heures d’Ushuaia. Après 90 minutes de camionnette sur une route somme toute assez confortable et ce, sans parler du panorama à couper le souffle, on nous invite à monter dans le Zodiac, bateau gonflable ultra-résistant, pour nous déposer sur l’île. « Descendez doucement du Zodiac, ne faites pas de mouvements brusques, vous êtes dans leur habitat » nous donne comme indication notre guide. Je me glisse hors du Zodiac et mes deux pieds se déposent sans bruit sur la plage rocailleuse. L’excitation est à son comble. Les pingouins me regardent avec curiosité et ne paraissent pas du tout effrayés. Je me dépêche de sortir ma caméra et de prendre le plus d’images possible. Le spectacle est des plus agréables; voir les pingouins déambuler avec la démarche qu’on leur connait me fait rigoler mais c’est le fait d’être parmi eux qui me rend le plus satisfait et le plus heureux. Encore une fois, au risque de me répéter, toute cette frénésie est constamment accentuée par l’incroyable panorama montagneux qui m’entoure. En quittant l’île, on nous propose d’aller visiter le musée, sauf que moi et Kathryn, ma nouvelle amie allemande, préférons attendre les autres à l’extérieur.


Cet après-midi, j’ai réalisé un autre rêve en effectuant une randonnée sur un glacier. Le glacier Martial, probablement la plus spectaculaire des montagnes parmi la ceinture montagneuses qui entoure Ushuaia, se prête à la randonnée. Le chauffeur de taxi qui me transporte jusqu’à la base de la montagne, qui est en fait un centre de ski l’hiver, soit dit en passant, me raconte qu’il n’y a que deux ou trois journées dans l’année aussi belles qu’aujourd’hui. En effet, il fait 26 degrés et le ciel est complètement dégagé. « Les gens célèbrent en ce moment » me confia le chauffeur. « Tienes mucha suerte » (Tu as beaucoup de chance) me dit-il enfin en me laissant au pied du glacier. L’ascension est quelque peu difficile mais le spectacle est ahurissant! Tout au long de la montée je ne cesse d’apprécier le paysage à un point tel que je crois qu’il s’agisse de l’un des endroits les plus spectaculaires dont mes yeux ont pu être témoins. Et même par cette magnifique journée, j’étais fin seul au sommet du glacier! Et c’est exactement ce que je voulais! Mon but en venant ici, à la Terre de Feu et en Patagonie était de me retrouver seul, loin des foules, loin des villes, entouré de grands espaces pour permettre à mon esprit de jouer en paix! On peut déjà dire mission accomplie car j’ai véritablement été saisi d’un état de grâce aujourd’hui. Je me souviendrai longtemps du 15-12-11!


J’adore Ushuaia. Ici, pas de Mc Do, la ville du bout du monde conserve un cachet particulier. J’ai peine à penser que je devrai bientôt quitter car je me sens vraiment bien ici à apprécier le rythme de la vie et le panorama saisissant. Mais il y a plus… direction : Patagonie!

lundi 12 décembre 2011

De Mexico City à Buenos Aires


Mon vol pour l’Argentine comportait une escale de huit heures à Mexico City et j’en ai profité pour aller faire un tour au centre-ville, pas question de rester à l’aéroport. Quel bonheur d’être assis sur un minuscule tabouret en plastique à manger des tacos de farine de maïs à pâte molle fourrée de face cochon hachée! La curieuse expérience de mâcher les morceaux croquants qui me grinçaient entre les dents étaient atténué par la sauce épicée ainsi que par la musique typiquement mexicaine jouée à haut volume dans les haut-parleurs du vendeur d’à côté. Il ne fait que 18 degrés mais je ne me gêne pas pour rouler mes manches de chemises et de pantalons, enfin, un peu de soleil sur le front!


Une fois rassasié pour à peine un dollar, je prends le métro pour descendre au Zócalo, en plein cœur du centre-ville, entre la Cathédrale et le Palace National. Cet endroit très populaire, qui est toujours envahi par la foule, déborde en cette période de Noël qui approche. L’auberge que j’avais réservée en 2007 est tout près et je décide d’aller y refaire un tour. ¡Holà!, me fit simplement l’aubergiste à mon entrée et sans poser de questions, je parcouru les escaliers jusque sur le toit terrasse. Qu’il est bon de retourner là où on y a déjà mis les pieds! J’en profite pour prendre mes courriels sur un ordinateur libre, exactement comme si j’étais l’hôte de l’auberge en question.

En quittant l’auberge, je repasse devant la majestueuse cathédrale et décide de m’y arrêter pour prier. À ma grande surprise, la messe débutait au même moment. Parfait, je m’y joigne gaiment, au moins les gens ici sont croyants! Il s’agit du même format de messe qu’au Québec, si bien que je répondais comme tout le monde en espagnol. Parlons-en de cette langue! Depuis mon départ de Trois-Rivières, je n’ai utilisé aucune autre langue que l’espagnol, même aux douanes. C’est certain, je ne parlerai ni français ni anglais tout au long de mon voyage. Le temps file, je dois reprendre le métro qui est littéralement pris d’assaut! J’avais presque oublié que le métro de Mexico est probablement le plus achalandé au monde! Poliment, je me glisse en pole position pour être certain d’avoir une place à l’intérieur, mais quand les portes se sont ouvertes je me suis senti soulevé et poussé de force, si bien qu’à un moment, mes pieds ne touchaient plus le sol, et ce, même si je dépasse tout le monde d’une tête!


Un vol de près de 10 heures ponctué de longues périodes de turbulence, rendant mon sommeil très difficile, me déposa à la capitale de l’Argentine, Buenos Aires. À l’arrivée, les Canadiens doivent s’acquitter d’une « taxe de réciprocité » au montant de $150US, valide pour cinq ans, entrées et sorties du pays illimitées. Il ne me reste que 90 minutes à patienter pour que la navette m’amène gratuitement à mon auberge, question d’y passer la nuit et de me recharger mes batteries pour mon dernier vol avant d’atteindre la Terre de Feu.


Buenos Aires est une ville gigantesque dans laquelle le Football est roi. Les Argentins sont très fiers de leur pays et de leur culture, arborant avec orgueil des chandails bleus poudre et blancs. En déambulant dans les rues, donc la « 9 de Julio », l’avenue la plus large du monde, avec pas moins de 16 voies par endroit, on y croise des femmes d’une beauté exceptionnelle, des danseurs de Tango, des vendeurs de rues, et oui, malheureusement, un nombre incalculable de MC Do. Je viens de parler portugais pendant une dizaine minutes avec une gentille dame brésilienne de 58 ans, qui me dit que je me débrouille très bien! La vie est belle! Je suis dans ma chambre, minuscule mais très propre, je relaxe et je dois laisser les 28 beaux degrés d’aujourd’hui pour replonger dans le froid demain! Direction : encore et toujours, la Terre de Feu!

samedi 10 décembre 2011

C'est le grand départ!


Il est 16h07 et je suis confortablement installé sur le siège de cuir de l'autobus Orléans qui m'ammène à Montréal. J'écoute ma musique préférée et je regarde par la fenêtre en tapant sur mon portable avec accès wi-fi gratuit! J'adore ce moment par dessus tout, celui où je pars à l'aventure, m'avançant toujours plus loin dans l'inconnu. À cet instant, j'éprouve autant la douce liberté de voyager que l'inquiétude de ne rien avoir oublié. Il est de toute évidence trop tard, l'autobus ne rebrousserait pas chemin pour moi. J'ai donc confiance en mes préparatifs et je me convainc que tout ira bien.
J'ai cependant le coeur serré, éprouvant le sentiment d'une déchirure, comme une âme qui refuse de quitter son corps après la mort. Je laisse derrière moi une vie qui me remplie d'une joie intense au quotidien. Autant j'ai hâte de partir, autant j'ai de la peine de quitter.
J'aime tellement ce que je fais dans la vie! Mais allez, ce n'est pas pour toujours, mais bien pour 42 jours!
Alors on va en profiter!
Direction, la Terre de Feu! Le point le plus austral de la planète, à plus de 11,300km de Trois-Rivières!

jeudi 1 septembre 2011

Vancouver, BC


La fin de mon périple en Asie s’est terminé de la même façon qu’il avait débuté, c'est-à-dire en rendant visite à mon amie Mavis à Taipei. J’adore la ville, même si c’est juste une ville comme dirait Mavis. À chaque fois que j’y reviens, j’y découvre un nouveau visage. J’avais presque oublié que la particularité première de Taipei est ses fameux Night Markets. En effet, une fois l’obscurité bien installée, c'est-à-dire 18h30, les marchés où sont installés des boutiques de rues s’animent. C’est alors que des centaines de Taïwanais se rassemblent pour magasiner, venir déguster une excellente cuisine ou tout simplement pour déambuler le long des petites rues joliment éclairées. C’est vraiment une expérience sensorielle à ne pas manquer. J’ai passé la dernière nuit debout avec Mavis si bien que le matin de mon départ, les yeux me chauffait intensément. C’est pas grave, je quitte l’Asie!

Revenir en terre Canadienne après deux mois est un feeling intéressant! Surtout quand enfin, aux douanes, tu peux choisir la file : « Résidents » au lieu de « Touriste ». Ca crée un fort sentiment d’appartenance qui ne peut être surpassé qu’à la vue de tes parents que tu n’as pas vu depuis deux ans! J’ai donc passé une semaine à Vancouver dans ma famille à profiter du temps pour découvrir d’autres facettes de cette ville magnifique posée entre mer et montagnes. Il est bon de renouer contact avec ma sœur adorée, son nouveau copain dévoué, mes nièces adorables et enjouées ainsi que mes parents, à qui je dois chaque fibre de mon être. Il s’agissait de ma quatrième visite ici et je commence sérieusement à apprécier ma présence ici. Je crois même que s’il ne s’agissait pas de ma raison de vivre qui est Aérobin, je viendrais tenter ma chance ici. Ma mère m’a fait remarquer que je semblais vraiment heureux et que mon voyage paraît avoir été merveilleux. C’est effectivement le cas.

Plus je voyage et plus j’apprends à savourer intensément chaque moment. En voyage, j’ai appris à ne pas vouloir tout voir et tout faire, mais plutôt, tout être et tout vivre. C’est la première fois que je ne voyage qu’avec un bagage à main ce qui m’a permis de sauver un temps fou, surtout dans les aéroports. T’imprime ta carte d’embarquement et Boom! Tu t’en va directement à la porte d’embarquement! Pas de comptoir, pas personne à voir! C’est l’enfer! C’est aussi la première fois que je voyageais sans aucune réservation. Avant, j’habitude de réserver sur internet « pour être sur », mais pour être sur de quoi? La liberté sera toujours plus savoureuse et excitante que la sécurité! Je dis vive le risque!

Parce que je crois que le bonheur est comme une piscine. Juste la, devant nous, tout le temps. Mais nous avons peur de sauter dedans! Oui, l’eau paraît froide au début mais allons-nous passer toute notre vie à nous tremper seulement les orteils? Sauter dedans veut dire lâcher prise parce qu’il faut se mettre à nu. Il faut se débarrasser du passé et de l’avenir, en plongeant complètement dans l’instant présent, se donnant le droit d’être qui on veut être, d’aller où on veut aller et de faire ce que l’on veut faire. Si tu n’es pas heureux dans ton travail, change de travail ou reste en dehors de la piscine. Si tu n’es pas heureux en amour, change de partenaire ou reste en dehors de la piscine. Sauter dedans veut dire y aller pour vrai! Et une fois que tu seras à l’intérieur, tu découvriras que tout semble plus facile, plus simple et plus beau parce que tu seras en harmonie avec ton destin.

Dans la vie tu peux être qui tu veux. Personne au monde ne peut te juger. Si tu aimes le rouge et souhaite t’habiller tout en rouge, fais-le, mais assume-le. Si tu veux être un punk, un homme d’affaire, une chix en talons hauts, un yo, une mère de famille aimante, peu importe, mais assume-le. Chaque personne possède un potentiel d’énergie infini à l’intérieur d’elle-même. Ce sont ceux et celles qui sont le plus à l’écoute, qui s’assume le plus, qui seront les plus épanouis. Cessez de chercher le bonheur, cessez de vivre dans le monde des autres autour de vous. À la place, dites-leur, « Bienvenue dans mon monde » et soyez prêt à recevoir du bonheur car la seule façon d’être heureux c’est de se préparer à l’être! Es-tu prêt à sauter dans la piscine? Es-tu prêt à t’assumer? Es-tu prêt à être heureux?

Encore une fois, autant j’avais hâte de partir, autant j’ai hâte de revenir, et ce pour vous donner encore et toujours, le meilleur de ce qui peut m’habiter.

Bonne rentrée 2011

dimanche 21 août 2011

En safari parmi les Dragons!


La distance entre Bajawa et Labuan bajo est de plus de 250km et le pénible trajet en autobus ne prend pas moins de 10 heures étant donnée l’interminable route en lacets. Sauf qu’en scooter, c’est uniquement toi qui contrôle ton engin si bien que je l’ai fait en moins de huit heures! Ça roulait pas à peu près! Quel plaisir véritable j’ai éprouvé lors de cette magnifique journée! Le lendemain je suis allé passer la journée et la nuit sur l’île de Seraya,

une île minuscule mais oh combien paradisiaque située à une heure de bateau de Labuan Bajo. Quand on dit bungalow sur la plage, ca pourrait difficilement ressembler plus à ça! Qu’y a avait il à faire sur cette île? Rien. Et c’est exactement ce que je voulais faire! Le soir venu, j’étais étendu sur le dos, pieds nus dans le sable refroidi, admirant les étoiles filantes traverser le firmament, le spectacle des étoiles était tellement invitant.

Flores et ses îles environnantes sont aussi un paradis pour la plongée, dont Komodo avec ses dragons légendaires, qui fait partie de l’un des meilleurs sites au monde. C’est pourquoi, pour ma dernière journée sur l’île de Flores j’ai décidé de combiner plongée à Komodo et safari-dragons dans le parc national de l’île. Il s’agissait de mes 9e et 10e plongées seulement mais je sens que je deviens de plus en plus à l’aise dans l’environnement sous-marin. J’ai même trouvé un masque à 24 mètres de profondeur, j’avais l’impression d’avoir trouvé un trésor! Ça bien fait rigolé mes compatriotes et les maîtres-plongeurs. La deuxième plongée était cependant la pire que j’ai effectuée, les conditions étaient médiocres : température très froide, on subissait des tremblements corporels sous les 20 mètres, la visibilité n’était que d’environ 8 mètres et le courant, on appelle plus cela une plongée dérivante, mais plutôt un naufrage! J’avais toutes les misères du monde à essayer de m’accrocher à un corail ou au fond marin pour ne pas être emporté par le courant, oui, à 20 mètres de profondeur! Finalement on a pas vu grand-chose à part des écoles de poissons multicolores. Dans un sens je suis content d’avoir pu expérimenter cette plongée car toutes les autres seront certainement plus faciles. Il s’agissait de la dernière plongée de la journée et la plupart de mes compatriotes ont certainement resté sur leur appétit car ils avaient déjà vu les dragons, choisissant par le fait même de nous attendre sur le bateau. Mais pour moi et quatre autres plongeurs, l’excitation était à son comble, nous partions en safari dans la brousse pour trouver des dragons!

Au début on ne voyait que des cerfs et des cochons, non mais on a des millions de cerfs au Canada, je veux rien savoir de ça! Mais quand le guide nous a dit, « keep silence, Komodo! », nos yeux se sont écarquillés et nos bouches se sont tuent. À quelques mètres devant moi se trouvait ce fameux dragon, de la famille des varans, le plus grand lézard du monde! Long de trois mètres et pesant plus de 70kg, le dragon se prélassait sur le sol desséché par le soleil. Il regardait passer les cerfs et les cochons devant lui mais il était clair qu’il n’était pas en mode chasse, son ventre était gonflé de nourriture et il profitait probablement de ses journées pour digérer. C’est ce qui m’a permis, tout en douceur et sans mouvements brusques, de m’en approcher. Mon guide a pris une photo de moi avec le dragon à mes côtés. Oui, c’était un peu risqué surtout quand j’ai su que les bactéries contenues dans la salive du dragon empêchent la coagulation lors d’une morsure éventuelle. Mais tout va bien, les Dieux sont avec moi.


Le personnel de l’hôtel Gardena à Labuan Bajo est tellement serviable et accueillant. Ils m’ont beaucoup aidé à parfaire mes connaissances en Behasa. J’utilise maintenant plus de 60 mots et je sais compter jusqu’à un million. Certaines journées je n’utilise pratiquement pas l’anglais, les habitants se demandant bien où j’ai appris la langue et moi de leur répondre : Di sini! (ici même!) Ça les fait sourire et ils apprécient encore plus ma présence. Ça aide aussi de répondre en Behasa aux vendeurs de rues, ils te lâchent pas mal plus vite voyant que je suis plus qu’un riche touriste. Je crois fortement que demeurer trois mois de plus en Indonésie pourrait me permettre de me débrouiller assez bien dans la langue. Je note tout ce que j’apprends mais demain est déjà ma dernière journée dans le plus grand archipel du monde.

Je suis donc de retour pour la troisième fois à Kuta sur l’île de Bali. Le côté superflu qui m’agaçait au début s’estompe graduellement, faisant place à une douceur de vivre que je n’avais pas pris soin de remarquer la première fois. C’est vrai que mon hôtel se trouve dans un différent quartier, celui-ci étant beaucoup tranquille que lors de ma première visite. Il est quand même cool d’entrer dans un dépanneur en bedaine, les pieds nus couvert de sable, ou d’entrer dans une discothèque et de se faire dire : « Pagi! » (Bon matin), oui, il était 04h30, ou de magasiner pendant le « midnight sale » à minuit avec de la musique techno à tue-tête dans le centre d’achats! J’ai donc passé mon dernier week-end à Bali uniquement sur la plage, question de parfaire mon bronzage.

Besok, saya mau pergi keTaiwan ke sipuluh jam ampat puluh lima
(Demain je m’en vais à Taiwan à 10 heures 45)

Un petit extra :
Quand la moutarde te monte au nez! (La moutarde du MC Do)

Après une longue marche sur la plage, la faim s’est fait sentir et le gros M jaune fut la solution. Je suis donc entré au MC Do et me mit dans la file d’attente. Trouvant que ma file allait moins vite que l’autre, j’ai retiré mes écouteurs et tendit l’oreille pour essayer de comprendre ce qui ralentissait le processus. J’ai vite compris quand j’ai vu cet homme qui semblait trouver compliqué le fait de commander un damné MacPoulet. « C’est frit ou cuit? » N’arrêtait-il pas de demander de façon trop rapide pour qu’un non anglophone puisse vraiment saisir sa question. Quand on lui a expliqué que c’était frit, il a finalement accepté, mais pas sans mécontentement. Jusque là pour moi ca pouvait aller. C’est plutôt lorsque le gérant à mis une paille dans son cabaret que ça commencé à chauffer. « Mais qu’est-ce que vous leur apprenez à vos commis? C’est pas correct de faire ça. On ne prend pas des pailles avec ses mains comme ça! » À l’intérieur, je me disais, heille le cave, t’es dans un MC Do, pis en plus t’es à Bali, farme ta yeule pis va laver ta paille avec du windex si ca peut te faire plaisir! Ou ben si t’es pas content, va t’acheter un chips au dépanneur!

Anyway, il était intolérant en traitant les employés comme des moins que rien, une attitude vraiment désagréable qui atteignait sans que je puisse y faire quoi que ce soit, mon côté zen. « Je veux pas de mayonnaise dans mon MacPoulet », s’est-il objecté quand son repas est arrivé. « Ca serait tu possible d’avoir au moins un choix ? » a-t-il brusquement rétorqué quand un coca-cola on lui a apporté? J’étais pu capable! Le cœur me battait dans les tempes, je bouillais à l’intérieur mais je suis dit, respire Robin respire, c’t’un cave, laisse-le faire. Mais quand il est revenu avec le pouce dans son MacPoulet en criant à plein cuisine : « Qu’est-ce que vous faites icitte? C’est pas du poulet ça? » Ah ben la ciboire, il a su ma façon de penser :

-Tu viens de où toé?
-De Californie.
-Ben t’aurais du y rester!
-Quoi t’aimes pas mon attitude? C’est quoi ton problème?
-Toé! Coudonc, c’est tu le premier voyage que tu fais?
-Non, j’ai parcouru le monde entier
-Ben ca paraît pas pantoute!

Ah j’y aurais sacré ma main sa yeule! Tout le personnel de la cuisine était désemparé pendant que les gens de la file assistaient à notre dialogue. Quand mon repas est arrivé je lui ai souhaité « Bienvenue chez MC Do » et je suis parti, avant que je me mette hors de moi. Non mais ça prend tu du monde pas heureux pour être désagréable de la sorte, dans un MC Do, à Bali! Ok t’as fait le tour du monde, c’est quoi, t’as passé une journée dans chaque ville, Las Vegas, New York, Paris, Tokyo pis t’as testé les MC Do? J’ai toujours dit qu’en voyage t’as pas le droit de te plaindre. C’est jamais comme tu veux ici et c’est justement pour ça que tu voyages. Hier j’ai commandé des nouilles et on m’a apporté du riz. Ouin pis? Je crois que les gens qui chiale en voyage n’ont rien compris. J’appelle ce monde là les testeurs de MC Do! Avez-vous rencontré un testeur de MC Do aujourd’hui?

Quand je l’ai vu quitter le resto, les battements de mon cœur ont ralenti, la moutarde à redescendu et je me suis remis à apprécier ma journée :)

dimanche 14 août 2011

Flores en scooter!

Située à l’ouest de la Papouasie, l'île de Flores fait partie d’un groupe d’îles nommées les Nusa Tenggara. D’une beauté envoûtante, parcourir son territoire en scooter est une expérience extraordinaire, tant pour les routes que pour les paysages, mais elle est réservée aux pilotes expérimentés en raison de la circulation difficile et les virages aveugles.



Comptez environ 90 de vol entre Bali et Labuan Bajo sur l'île de Flores. Ne vous laissez pas impressionner par les locaux qui s’improvisent guides touristiques lors de votre arrivée.  La petite ville portuaire de Labuan Bajo n’est située qu’à 1.5km de la piste d’atterrissage anyway. Cependant, pour une somme dérisoire, ils sont là pour vous aider à découvrir des endroits fastueux! Ils sont très gentils et tournés vers le client, non l'argent! J’ai dégoté un bungalow pour 11$/nuit, écourté par le chant du muésime à 04h27.




Après le petit déjeuner, je suis parti en expédition de trois jours en moto sur l’île de Flores. Cela ne faisait pas 1 heure que je roulais que je remarque une crevaison sur la roue d'en avant. Par chance, l'Indonésie, l'un des pays comptant le plus grand nombre de scooter sur la terre, possède aussi des "garagistes" exactement là où on en a besoin. 20 minutes et 5$ plus tard, j'étais reparti pour l'aventure. 

La route monte, descend et serpente sans fin à flancs de montagnes, dévoilant à chaque détour de profondes vallées couvertes des rizières en terrasses. Le vert de la végétation coalise avec la bleu du jour. Rajoutez quelques volcans en arrière plan et vous obtenez la quintessence de Flores. 





Ça fait trois jours que je parcours l’île de Flores en moto et je suis heureux de mon choix. On m’a dit que j’avais l’air plus zen pendant ce voyage. La raison est simple : j’ai choisi les pays qui me permettraient de faire exactement ce que j’aime le plus faire: du scooter dans les rizières. J’ai roulé pendant des centaines de kilomètres et j’ai reçu des centaines de sourires. Je me suis même dit que l’Indonésie était devenue mon pays favori dans le monde! Ce soir je fais un arrêt à Bajawa, une petite bourgade perchée à 1100 mètres d’altitude, environ au centre de l’île.



 Question de confirmer que je suis au bon endroit au bon moment, j'apprend que c'est une journée festive. Une parade de plusieurs centaines de figurants défile devant l'hôtel. Les différents costumes relatent les différents groupes ethniques du pays. Un cours d'histoire accéléré, une visite gratuite au musée: à ciel ouvert! Assis sur le balcon de mon hôtel qui offre une vue imprenable sur les volcans environnant, je sirote posément un délectable thé au gingembre.



Berapa? Lima ribu! 
(Combien? 5000 roupies) ..50 cennes!

lundi 8 août 2011

De Bali aux îles Gili...? Non, en Papouasie!

Le serveur du resto-bar Agus Shipwreck sur la plage de Jungut Batu vient me donner le mot de passe pour me brancher sur le wifi : gooddaytoday. En effet c’est une bonne journée aujourd’hui! J’ai plongé pour la première fois en Indonésie, au large de Nusa Penida et j’ai vu ma première tortue de mer; imposante, majestueuse et gracieuse sont les mots qui me viennent à l’esprit pour la décrire. Je suis à Nusa Lembongan, une petite île à l’est de Bali. Le Bali dont on rêve; absence de voiture, chambre de luxe et repas savoureux à prix ridicules et toute la journée pour plonger dans un aquarium, à faire de la moto dans les îles ou à lézarder sur la plage. À date, j’ai déjà tout fait ça! Je sirote présentement une grosse Bintang en me laissant émouvoir par le magnifique coucher de soleil qui s’offre gratuitement en spectacle devant moi. Pour compléter le tableau, on fait jouer du reggae dans les haut-parleurs!

Louer un scooter pour explorer les rizières au pied des volcans est sans contredit mon activité préférée. Cependant, il faut aussi engager un ange gardien pour l’activité en question. J’en ai eu besoin trois fois aujourd’hui. La première est lorsque je cherchais une station d’essence pour faire le plein. Quand j’ai réalisé qu’il y en avait une juste à ma gauche, j’ai brusquement appliqué les frais mais il y avait du sable sur le sol. J’ai donc fait un vol plané par-dessus les poignées! J’ai cependant atterri sur mes deux pieds..et ma main gauche qui fut légèrement égratignée. Plus de peur que de mal. Mais mon scooter à été ébranlé et il ne voulait plus redémarrer. Je l’ai quand même rempli d’essence et après d’autres tentatives, j’ai pu repartir.

Quelques minutes plus tard je me suis fait arrêter par la police à un barrage. J’avais mon Ipod sur les oreilles, en bedaine et pas de permis de conduire international, je l’avais oublié à mon hôtel. Le policier a bien aimé ma coupe de cheveux et m’a laissé repartir en me disant de remettre mon chandail et d’être prudent! D’autres ont été moins chanceux en payant 50$ d’amende.

Que manquait-il à ma journée? Une crevaison? Mais bien sûr! Paf! Dans une route de campagne en plein milieu de nulle part! Qu’allais-je faire? N’oublions pas qu’on est au pays des scooters et qu’il y a des garages artisanaux dissimulés un peu partout. Je suis donc tombé sur un de ceux-ci quelques kilomètres plus loin. On a changé mon pneu en cinq minutes pour 3,50$! Merci mon ange!

Nusa Lembongan est une suite logique à l’île de Bali, faisant ainsi parti du Golden Triangle, la dernière pointe appartenant aux îles Gili. Nusa Lembongan est une petite île qu’on peut parcourir à pied, à vélo ou en moto. L’étroite route asphaltée, on dirait une piste cyclable, se détériore tellement par endroit qu’on ne pourrait plus appeler cela des nids de poule. Mais avant qu’un camion d’asphalte ne vienne réparer les trous, j’aurais le temps d’avoir des enfants! Ma chambre est sans contredit la plus belle que j’ai eue depuis mon départ, une véritable chambre de luxe! Le prix? 18$/nuit! C’est vraiment tranquille, je dors tellement bien! Il n’y a pas de guichet automatique sur l’île, si bien qu’il faut s’être apporté suffisamment d’espèces. C’est pourquoi la plupart des touristes n’y demeure que 3 ou 4 jours tout au plus. J’ai décidé de faire exception à la règle parce que, au risque d’en décevoir plusieurs, je n’irai pas aux îles Gili!

J’avais en effet prévu de migrer constamment vers l’est, d’îles en îles de Java à Bali, à Nusa Lembongan puis aux îles de Nusa Tenggara comprenant les îles Gili et Lombok. Pourquoi cette volte-face? Sachez qu’ici c’est la haute saison, juillet et août sont aussi peuplés qu’un Future Shop le jour du Boxing Day. J’ai été chanceux de dégotter une chambre à Ubud. Je l’ai été encore plus ici à Nusa Lembogan. Les bateaux sont complets des jours à l’avance pour aller aux Gili. Le guide Lonely Planet est formel : réservez en haute saison. Je n’ai aucune réservation et je n’ai pas envie de me battre pour trouver une chambre. Certes, les îles Gili sont certainement un paradis, mais j’ai décidé d’extensionner mon séjour à Nusa Lembongan à la place. C’est ici mon petit paradis à moi. J’en ai ma claque des touristes, j’en ai assez de suivre la manne. Je viens juste d’entendre un couple discuter du fait qu’ils étaient debout à 05h30 ce matin et ils n’ont même pas pu quitter l’île tellement les bateaux étaient complets!

C’est pourquoi je quitte pour la Papouasie! Quoi? Voici la description donnée par le guide Lonely Planet : « Tous les pays, même les plus propices à l’aventure ont leur territoire extrême. Pour l’Indonésie, c’est la Papouasie, qui occupe la moitié de la deuxième île du monde par la taille, la Nouvelle-Guinée. Il est réellement difficile, et en aucun cas bon marché de voyager en Papouasie. Mais tout y est une aventure, et ceux qui relèveront le défi seront sûrs d’éprouver l’euphorie qui caractérise les meilleures expériences. » WOW! C’est exactement ce qu’il me faut. Loin des touristes, loin de tout, à l’autre bout du monde comme on dit. De plus, visiter la Papouasie constituera, pendant ce voyage, du seul moyen de concrétiser l’un de mes plus grands rêves, mettre les pieds sur les cinq continents! En effet, il ne me manquait que l’Océanie et la Papouasie-Nouvelle Guinée en fait partie, pas les autres îles de l’Indonésie. La Papouasie compte également les îles de Raja Ampat, incontestablement le plus beau site de plongée de toute l’Indonésie! Je vous ai assez mis l’eau à la bouche. Revenons au Agus Shipwreck, me reste t’il de la Bintang?

Saya baik baik saja! (I feel good!)

mercredi 3 août 2011

De Java à Bali

Pour terminer mon séjour sur l’île de Java, quoi de mieux que de visiter le Gunung Bromo, l’un des plus beaux volcans d’Indonésie. Il faut cependant s’armer de patience et d’énergie pour y parvenir car on doit se taper 15 heures de route dans un mini-van. Je suis donc arrivé à Probolinggo, ville à proximité du volcan, à 23h30 et le réveil était à 03h15, soit un peu moins de quatre heures plus tard. Certains avaient décidés de rester éveillés mais moi, je ne souhaitais qu’aller roupiller. C’est l’heure, on quitte à quatre ou cinq dans des Jeeps, les seuls véhicules capables de nous escorter jusqu’au point de vue. La nuit est encore bien installée, il ne fait que quatre degrés. Les étoiles touchent les montagnes, c’est merveilleux. Arrivé au point de vue, nous étions des dizaines à attendre le lever du soleil. Quand l’astre du jour étira ses rayons jusqu’au Gunung Bromo, la vue fut indescriptible, beaucoup avaient la mâchoire qui pendouillait. Il s’agissait certainement de l’une des plus belles photos que je n’aurai jamais prise sur cette extraordinaire planète! Puis ce fut un autre 12 heures d’autobus cette fois-ci, assez inconfortable aussi, pour me rendre sur l’île de Bali, le cœur touristique de l’Indonésie. Bali possède plusieurs visages et le premier que je souhaitais observer est certainement celui dont j’étais le moins attiré, Kuta.

Kuta est le centre du tourisme de masse, le point névralgique de l’île où tout est axé sur la fête. Oui, Kuta, l’endroit où à été introduit le surf en Asie possède une plage superbe où il fait bon s’y détendre. Par contre Kuta, c’est aussi la ville où les soirées sont les plus déjantées de l’Asie du Sud-est. Des discothèques tapageuses alignées l’une contre l’autre, certaines comprenant plusieurs étages et où la bière coule à flot. Des planchers de danses remplis par une clientèle somme toute début vingtaine, torse nu ou se vomissant dessus. Kuta est la ville des excès, où les prostituées se promènent en scooter, où tu peux te procurer des champignons magiques légalement dans la boutique Magic Mushroom, rien de plus subtil, où tu peux acheter de la bière 24/24h et dans laquelle tu peux te faire héler 500 fois à l’heure pour un « transport » et je n’exagère pas. À Kuta, tu peux rouler en bedaine, pas de casque avec une grosse Bintang entre les deux jambes, une ville bondée de touristes. J’ai décidé de me payer du luxe à Bali; une chambre à 25 piasses la nuit! Oui, j’aurais pu en trouver pour dix piasses mais j’ai opté pour une chambre de catégorie moyenne avec wifi, eau chaude et petit déjeuner inclus. Je me suis loué un scooter pour cinq piasses et j’ai été visité le Tanah Lot, le temple le plus photographié de Bali, perché sur un rocher surplombant une plage. Ça valait définitivement le détour. Mais j’en ai assez de Kuta, sa foule en délire, ses rabatteurs de rue, son trafic et son rythme effréné. Direction Ubud.

Dans le guide Lonely Planet, on mentionne qu’Ubud appartient à la « vraie Bali », avec ses spectacles de danses et sa cuisine balinaise, respectant ainsi les coutumes et la culture. Je crois sincèrement être débarqué dans un autre pays! Ubud c’est la ville où les artisans exposent leurs créations qu’il s’agisse de tableaux, de sculptures ou de vêtements. C’est aussi la meilleure ville de l’île pour apprécier les délices de la cuisine balinaise. C’est la ville de la culture où des spectacles de danses balinaises ont lieu chaque soir. C’est aussi la ville du yoga et de la méditation avec des dizaines de boutiques proposant des vêtements de yoga de haute qualité. J’ai d’ailleurs trouvé un centre de yoga qui offre plusieurs cours à chaque jour. Ubud c’est finalement la ville de la détente dans laquelle on peut trouver d’innombrables centres de massages et de spas. Je ne parle pas ici de simple matelas posé par terre, mais de musique de relaxation, d’encens parfumé et de paniers en osier ornés de fleurs. J’arrive justement de me faire pouponner, avec une coupe de cheveux et un massage d’une incomparable efficacité.

J’avais besoin de cette ambiance. J’avais besoin de yoga et de méditation. Je me suis donc procuré un nouveau kit de yoga et je commence dès demain. Au programme de la journée; Yoga Lève-tôt de 07h00 à 08h30, déjeuner, randonnée en scooter dans les rizières, séance de méditation, souper et spectacle de danse balinaise. Tout ça pour environ 25 piasses! Je suis présentement assis dans un café, à 100 mètres de mon palais, je n’ai pas d’autres mots pour nommer le temple où je suis hébergé, et j’écoute un concert de gamelan, musique traditionnelle de Bali, en dégustant du gado-gado, un plat végétarien accompagné de sauce aux arachides et d’un thé de Bali.

J’ai vraiment hâte de me lever demain matin!

Selamat malam! (Bonne nuit)

vendredi 29 juillet 2011

Jakarta et Yogyakarta

Changer de pays est toujours excitant, et ce même si on a vraiment apprécié les semaines passées dans le pays précédent. Un cours vol de quatre heures me dépose à Jakarta, la capitale de l’Indonésie. Le taxi m’emmène à Jalan Jaksa, le quartier des backpackers. Il est une heure du matin et je n’ai même pas réservé d’hôtel, croyant qu’il y aurait bien une chambre pour moi quelque part. L’affiche « Full » se répète d’auberge en auberge mais je ne perds pas espoir. Je tombe finalement sur une chambre à 25 dollars, une chambre dans laquelle je n’ai même pas osé prendre ma douche! Tsé veut dire! Le lendemain, je me lève tôt pour aller trouver quelque chose de mieux quand le gars qui m’a loué la chambre me fait savoir que le check out est à 08h30! C’est n’importe quoi! Je lui ai à mon tour fait comprendre qu’il devait me faire un rabais pour ça! On s’est bien compris  À quelques rues de là, j’ai dégotté une petite chambre à 13 dollars dans laquelle je n’aurai jamais dormi! Vous comprendrez plus loin.

Jakarta
On mentionne, dans le guide Lonely Planet, que la ville est difficile à aimer, pendant que nombre de touristes font tout pour l’éviter. J’ai d’ailleurs rencontré deux filles suisses qui se demandait bien pourquoi je voulais rester dans cette ville, certains la considérant même comme très dangereuse. Hier cependant, j’ai marché pendant sept heures à travers la ville et parmi les 130 que j’ai maintenant visité de part le monde, je ne me souviens pas d’avoir été autant salué, souris et chaudement accueilli. J’ai rencontré Dessy, une gentille Indonésienne avec qui j’ai passé la nuit. Je connais maintenant plein d’expression en langue Behasa! Jakarta n’est pas une ville pour voir des choses mais plutôt pour vivre des choses. Ici, tout est 24/h, les restaurants, les dépanneurs, les Starbucks et les bars. Quand on dit qu’une ville ne dort pas, c’est vraiment le cas. J’aurais donc souhaité avoir passé plus de temps dans l’une des plus grandes métropoles du monde. Après New York, surnommé la Grosse Pomme, Jakarta est surnommée le Gros Durian, le fruit le plus commun en Asie du Sud-est, et celui qui a l’odeur la plus répugnante!

Yogyakarta
Pour la première fois depuis mon départ le 25 juin dernier, j’ai pris le train pour me déplacer d’une ville à l’autre. Je voyage dans les deux plus grands archipels de la planète alors les déplacements en avion sont pratiquement obligatoire. C’est pourquoi je devais me répéter que j’étais dans un train quand ça se mettait à brasser! Yogyakarta est la ville touristique par excellence de l’île de Java. C’est ici que s’effectue le départ de plusieurs destinations incontournables. Juste avant de quitter Jakarta, j’ai tenté à plusieurs reprises de réserver une chambre en téléphonant dans divers auberges, mais tous affichait complet. Il faut savoir que c’est la haute saison ici et que les mois de juillet et août sont les plus achalandés de l’année. Je suis donc sorti de la gare sans réservations et c’était la même chose sur place, pas de chambres disponibles à l’horizon. Sans perdre mon sang froid, je suis tombé sur une famille qui m’a loué une chambre dans leur maison. La chambre était déjà prête alors j’ai pu finir ma nuit!

J’ai profité du restant de la journée pour louer un vélo et me taper 17km dans une circulation qui parait chaotique au départ mais où tout se déroule tellement bien. Il faut juste comprendre le principe dans le fond. Je suis allé visiter le temple Prambanan, le plus beau temple Hindou du monde! À mon retour, je me suis payé, si je peux me permettre d’utiliser ce terme, un massage complet de 90 minutes pour quatre dollars. Aujourd’hui, j’ai loué un scooter pour aller visiter le temple de Borobudur, le plus gros temple Bouddhiste au monde, le volcan Merapi, l’une des plus menaçants du pays ainsi que la Parangritis, une plage de sable noir au sud de Yogyakarta. Une journée splendide sous un soleil de plomb. Je me suis baladé à travers les campagnes à admirer les paysans, cultiver les rizières aux pieds des volcans, des temples d’une beauté indescriptibles et des plages sauvages fouettées par des vagues violentes. Cette journée fut sans contredit la plus belle journée de ma vie. J’ai roulé pendant neuf heures sans presque m’arrêter en écoutant de la musique reggae. Je me suis senti en totale liberté. Un véritable sentiment de plénitude. J’ai de toute évidence réussi à apprivoiser le trafic de Java mais je dois avouer que s’il avait fallu que je meure aujourd’hui, j’aurais été prêt. J’ai vraiment tout accompli ce que je crois devoir faire dans la vie alors j’ai le cœur léger.

Il faut dire que la gentillesse et l’hospitalité démesurée des habitants y est pour quelques choses. Des 38 pays que j’ai visités, aucun ne s’approche de l’Indonésie! Tous, bambins, enfants, ados, mère des familles, hommes, officiers, tous sont heureux de ma présence et me le font sentir. Je n’ai jamais reçu autant de sourires de toute ma vie, et ça ne fait 4 jours que je suis ici! Je ne vous le cacherai pas, je me magasine un pays! Oui, un jour je viendrai demeurer sous les palmiers. J’ai adoré les Philippines mais l’Indonésie à déjà conquis mon cœur. De plus, le Behasa est une des langues les plus faciles à apprendre! Pas de temps, pas de pluriel et pas de genre!

Sampai Jumpa Lagi! (À bientôt)

dimanche 24 juillet 2011

Boracay

La première fois que l’on respire sous l’eau, un nouveau monde, merveilleux et mystérieux à la fois, s’ouvre à soi. J’ai du apprendre à maîtriser mon souffle car j’ai carrément siphonné mes deux premiers cylindres. Déjà, lors de la troisième plongée, j’utilisais pratiquement la même quantité d’air que mon instructeur. Les récifs de coraux abritent des espèces de poissons dont je ne soupçonnais guère l’existence. Je dois avouer que j’ai une préférence pour les Némos qui se tiennent généralement en groupe de trois dans leur anémone. Pour moi c’était presqu’irréel d’être témoin d’un tel spectacle à 30 centimètres de mon masque. Plonger des les fonds marins, à 21 mètres de profondeurs est somme toute une activité zen dans laquelle tu es suspendu dans l’espace. Une seule inspiration et tu monte pendant qu’une expiration te fais redescendre. Après avoir successivement réussi chacun des tests pratiques parmi lesquels on te demande de retirer ton masque et ton régulateur à six mètres de profondeur, arrive l’examen final de 50 questions à choix multiples. J’ai eu trois fautes. Je suis certifié PADI Open Water Diver! On remet ça en Indonésie? D’accord!

Prochaine destination, Boracay, la perle de l’archipel des Visayas, un groupe d’îles situé au centre des Philippines. Le pays compte d’ailleurs 7107 îles, ce qui constitue le deuxième archipel en importance de la planète. Le premier, vous l’avez deviné est le prochain pays dont j’irai visiter, l’Indonésie. À mon retour à l’aéroport de Puerto Princesa, toujours sur l’île de Palawan, j’attends mon vol en direction de Boracay. Après une heure de délai, on annonce qu’il sera retardé d’une heure supplémentaire, ce qui fait en sorte que je manquerai ma connexion éventuelle à Manille. La compagnie aérienne m’offre donc l’hébergement, le transport, ainsi que les repas dans un des hôtels les plus luxueux de Puerto Princesa, incluant piscine et air conditionné, pour 125$ la chambre! J’en profite allègrement, car jamais je n’aurais osé me payer un tel luxe dans ce type de voyage. Le lendemain s’annonce mieux lorsque le vol pour Manille est à l’heure. C’est à l’aéroport de la capitale que les choses se sont compliquées. En effet le vol pour Boracay a été annulé! Bordel j’ai pas envie de me retrouver encore dans un hôtel, je veux aller à Boracay moi! Des dizaines de clients mécontents, moi y compris, étions accoudés au comptoir, protestant contre le service qui laissait à désirer. Allais-je jamais me rendre sur l’île tant souhaitée? Après une longue attente, le rêve s’est enfin concrétisé.

Boracay n’est qu’une petite île parmi tant d’autres, mais il s’agit d’une incontournable pour quiconque souhaite visiter les Philippines. L’attrait touristique majeur de Boracay est concentré autour de White Beach, une longue langue de sable blanc baignée par des eaux turquoises et limpides. La plage s’étale sur plusieurs kilomètres le long de laquelle se trouvent d’innombrables pensions rustiques, hôtels de luxe, restaurants, bars, guichets automatiques et centres de plongées. Il est possible de parcourir la plage les pieds dans l’eau mais aussi sur l’artère principale sablonnée où les véhicules n’ont pas accès, mais où les touristes Coréens et Taïwanais sont légions. Les massages d’une heure coûtent en moyenne huit dollars et la sollicitation est incessante, de même que les offrent de tours de bateau pour visiter les îles. Oui vraiment, Boracay est pleine de charme le jour et stimulante la nuit, juste après les spectaculaires couchers de soleil. Pour agrémenter mon séjour, j’ai rencontré Mary June, une filipina avec qui j’ai vraiment passé du bon temps. On s’est rencontré sur la plage et on ne s’est jamais quitté pendant les jours qui ont suivis. Jolie, menue, enjouée, ricaneuse et intelligente sont les qualificatifs que je pourrais lui donner. Le départ à été en quelque sorte émotif.

Cebu, deuxième ville en importance du pays est ma destination finale. Je suis hébergé au Kukuk’s nest, un hôtel resto bar 24h. Exact, on sert de la boisson à n’importe quelle heure du jour où de la nuit. Cebu est comme une Manille miniature, une ville qui côtoie modernité à la fine pointe et pauvreté au goût amer. Ayant passé au travers de mes écouteurs Ipod, je me suis dirigé vers le Ayala Center, un immense centre d’achat de six étages réparti autour d’une terrasse extérieure où il est possible de s’asseoir sous les palmiers. J’en ai profité pour me procurer les tous nouveaux écouteurs Audio Technica, numéro un au Japon, pour la modique somme de 45$. Le tout dernier cri en direct des Philippines! Je profite donc de ma dernière journée dans ce pays pour explorer Cebu et ses curiosités touristiques. Trois semaines pour visiter les Philippines est évidemment trop court mais je suis extrêmement satisfait de mes choix de destinations. Les Philippines sont véritablement un coup de cœur et je recommande fortement la visite à quiconque est prêt à s’aventurer hors des sentiers battus! On se revoit en Indonésie!

jeudi 14 juillet 2011

La huitième merveille du monde!

L’agence de voyage qui ma délivré un billet d’autobus pour Banaue dans le nord de l’ïle de Luzon, celle où se trouve Manille, m’indique où me rendre pour rejoindre la station d’autobus. On me propose d’y aller en taxi. Non mais vous me prenez pour qui? Quand c’est trop facile, il n’y a pas de mérite! J’ai donc étudié la carte et choisi de me lancer dans le métro. Manille est cependant une ville surpeuplée et les transports en commun en témoignent tout autant! Il faut littérallement prendre son élan pour avoir une place à l’intérieur. J’y suis arrivé, sorti à la station la plus près, déterminé l’orientation, marché dans des petites rues où les habitants n’avaient pas vu un blanc depuis longtemps, et tombé pile sur la station, une fois l’obscurité bien installée. Quel sentiment de fierté! C’est vraiment plus fort que moi, j’ai une envie irrésistible de vouloir trouver ma destination par moi-même. Direction Banaue, à neuf heures de route de Manila. Mon siège adonne directement au dessus de la roue de l’autobus…vous l’avez deviné, j’ai eu les genoux dans le front tout le long!

Banaue (prononcer Banawi) était mon deuxième choix, le deuxième endroit que je souhaitais visiter aux Philippines. Étant entouré des rizières en terrasses les plus belles du monde, il s’agit de l’une des expériences de trekking les plus fascinante d’Asie. Il me falait de toute évidence en faire partie. J’ai donc passé mes journées à faire du hiking dans des paysages à couper le souffle, à marcher parmi cet ingénieux complexe de rizières en terrasse, construit il y a plus de 2000 ans par le peuple des Ifugaos. Le joyaux de la Cordillière Centrale est finalement Banaue elle-même, qualifiée de huitième merveille du monde!

Je suis revenu à Manila à quatre heures du matin. Pas grand-chose à faire à cette heure là. En marchant sans but je tombe sur la réponse : un hôtel qui charge à l’heure! Parfait j’ai juste envie de finir ma nuit! Ouf, je connais pas grand monde qui aurait dormi là. Une chambre aux murs vert hôpital tachés et noircis par la fumée de cigarette de l’humidité sur lesquels se baladait une coquerelle, un lit incorfortable et une abscense de fenêtre pour la modique somme de quatre dollars pour trois heures.

L’Île de Palawan

Un must pour tous les amateurs de plein air, Palawan est un véritable paradis sur terre. L’aéroport se situe à seulement deux minutes de marche de la rue principale de Puerto Princesa, la capitale, qui n’est souvent réduite à un point de départ pour plusieurs randonnées dans l’île. Encore une fois, j’ai marché à pied de ma sortie de l’avion jusqu’à mon auberge, cachée dans une ruelle à quelques 45 minutes de marche. Je n’étais pas peu fier. Le personnel très sympatique m’a préparé des pâtes avec des légumes et des mangues napées d’une sauce épicée à la mangue. Succulent! J’ai ensuite passé la soirée au Tiki Resto Bar où des groupes de musique performait live! Les shooters et les drinks du menu avaient l’air trop alléchants pour que je les laisses de côtés. J’ai donc commandé trois fois un shooter appelé « Blood of Satan » et un drink « Surfer on Acid » accompagnées de quatre bières locales San Miguel. Ce fut la première brosse de mon voyage.

Déjà le lendemain matin, je quittais pour Sabang, un arrêt obligatoire sur l’Ïle de Palawan où se trouve la fameuse rivière souterraine qui est en nomination finale pour être parmi les sept nouvelles merveilles du monde. L’arrivée à Sabang m’a permis d’apprécier ma première vraie plage, le premier endroit totalement exotique des Philippines. J’ai donc décidé d’y passer la nuit, ce qui m’a donné amplement le temps d’aller visiter la rivière souterraine. Imaginez une maison hantée mais sur un radeau avec une lampe de poche et où les chauves-souris ta passe par la tête! La promenade de 45 minutes dans la grotte te donne l’impression d’être dans les entrailles de la terre, il s’agit d’un environnement tout à fait impressionnant! Mais on vous le répète souvent, fermez la bouche quand vous regardez en l'air car le chauve-souris peuvent, par inadvertance, vous nourrir de leur excrément, le guano!

Mais on repassera pour le musée aux horreurs. Il se trouvait dans mon cottage sur la plage! J’étais sur le point de m’assoupir quand une violente brûlure se fit sentir sur mon bras, puis sur mon pied, puis un peu partout sur mon corps. J’utilise ma lampe frontale pour constater les dégâts étant donné que l’électricité ne fonctionne pas. Des boursouflures d’insectes grossissait à vue d’œil. J’étais attaqué! Était-ce les fourmis dans mon lit ou les maringouins qui volait au dessus de moi? Je me lève pour aller pisser quand je vois une énorme coquerelle dans le lavabo. Maudit qu’elles sont grosses et répugnantes avec leurs longues antennes, et rapides à part ça. Je lui pitche de l’eau et elle tombe dans bol où elle se noit. Ben bon pour toi! Mais lorsque je reviens dans la chambre, une autre coquerelle géante se tiens près de ma gougoune. En attrapant celle-ci, j’ai juste eu le temps de tuer le monstre avant qu’il n’aille se cacher sous le lit. Arkk! C’est dégeulasse! Pu capable de dormir la, je sors sur le perron, toujours avec ma lampe de poche et je tombe sur des lézards qui sont accrochés au mur de l’entrée. Kessé ça!? Je retourne finalement sur mon lit après avoir tenté de le nettoyer du mieux que je pouvais. Je me recouche avec ma lampe de poche allumée en surveillant les maringouins. Mais où sont passées les fourmis? Je dirige le faisceau lumineux de ma lampe vers le sol où se trouvait le cadavre de la coquerelle géante, mais elle n’était plus là. Un peu plus loin des centaines de fourmis transportaient littéralement le monstre pour leur déjeuner du lendemain. Je n’ai pas fermé les yeux jusqu’à ce que je sois arrivé au miens!

L’archipel des Bacuits

Considéré comme le joyau de l’Île de Palawan, le groupe d’Îles est comparable à la Baie d’Along au Vietnam où au sud de la Thaïlande. Chaque pays que je visite me réserve une surprise, un havre de paix, un endroit paisible où reposer ma tête. Eh bien c’est ici, à El Nido, aux confins des Philippines que j’ai décidé de m’arrêter. Combien de temps vais-je y demeurer? Je n’en ai pas la moindre idée! Ca fait deux jours que je suis ici à je n’ai même pas été visité les îles encore. Non, ca va attendre encore car vous savez quoi? Je suis un cours de plongée! Oui, je serai bientôt Open Water Diver! Depuis le temps que j’en rêve! Et surtout ici, aux Philippines et en Indonésie, la Mecque mondiale en matière de plongée! J’ai étudié toute la journée, visionné un DVD pendant trois heures et là je déguste une succulente pizza sur la terrasse d’un café avec vue sur la baie d’El Nido qui donne sur l’océan et les îles environnantes. Le crépuscule s’installe langoureusement pendant que je relaxe dans mon fauteuil en forme de hamac.

mercredi 6 juillet 2011

De Taipei à Manille, Philippines

Aujourd’hui j’avais envie de m’éloigner du bruit incessant du centre-ville, j’avais envie de voir de l’eau. Je me suis donc dirigé vers le temple Guandu à partir duquel on peut louer un vélo pour trois dollars en échange de son passeport. Je me rebute toujours à l’idée de laisser mon passeport à un pur étranger, mais c’est la façon de faire et comme cela à déjà été le cas dans d’autres pays, tout s’est déroulé dans l’ordre. J’ai donc pu pédaler au gros soleil le long de la rivière Danshui en direction de Bali! Non, pas Bali en Indonésie, Bali à Taipei, une banlieue portuaire à l’embouchure de la rivière Danshui qui se jette dans l’océan Pacifique. Le soir, je me suis dirigé au Brass Monkey, un bar sportif, pour voir mon joueur de tennis favori, Novak Djokovic, remporter Wimbledon et être consacré nouveau numéro mondial, tout ça devant Rafael Nadal! Une journée idéale!

L’Océan et la plage furent mes choix pour ma dernière journée à Taipei. J’ai donc opté pour Fulong, un petit village situé à 80 minutes de train de la capitale. Une fois de plus, le soleil était au rendez-vous pour me permettre de patauger dans l’océan Pacifique et de me faire bronzer sur la plage presque déserte, un jour de semaine.

Se procurer un billet d’avion avec la compagnie Cebu Airlines établie aux Philippines te permet de choisir ton siège, qui fut le premier d’en avant car il n’y a pas de classe affaire. J’étais donc le premier sorti de l’avion et j’ai réveillé le douanier, qui s’était assoupi en attendant l’arrivée des passagers du vol de 03h35am. N’ayant pas de bagages supplémentaires je n’ai pas eu à attendre l’arrivée de ceux-ci sur le carrousel si bien que deux minutes plus tard, j’étais assis dans un taxi en direction de mon auberge. De l’avion au taxi en cinq minutes! Faut le faire!

Taiwan ressemble étrangement au Japon, normal, ce sont deux îles voisines, mais avec le coût de la vie en moins : ultramoderne, aseptisée, mode à l’avant-garde, transports en commun pratiques et rapides, omniprésence des cellulaires où l’on cherche à se compléter dans un monde virtuel. La tête baissée, ça pitonne sans cesse sur son Iphone pour passer le temps. Dieu que je souhaite continuer à vivre sans téléphone « intelligent ». Ça commence cependant à se corser car pour réserver un billet d’avion sur internet, le champ « mobile phone » est maintenant requis! Euh, c’parce que j’en ai pas de « mobile phone »! Également, de plus en plus de réseaux sans fil dans les aéroports ne fonctionnent qu’en envoyant le mot de passe par message texte sur ton « mobile phone ». Comme le dernier des gaulois, je tente de résister à l’envahisseur. Pourquoi cette rébellion? Il y a de cela plusieurs années quand j’étais à la recherche d’un emploi, j’ai posé ma candidature dans une boutique de cellulaires et le gérant m’avais alors dit : « Si un client se présente ici et qu’il ne sait pas ce dont il a besoin, on va lui créer un besoin! » D’où le dicton, « les choses que l’on possède, finissent par nous posséder »

Même si Taiwan et les Philippines sont deux îles voisines, il y a vraiment un monde de différence entre les deux. Ici, tu ne passes pas inaperçu, tout le monde te regarde avec amusement. Fini la froideur des cellulaires, ici, la pauvreté l’emporte encore sur la modernité. Les Philippins sont gentils et ils te sourient au passage. L’un deux voulait me vendre du Viagra. Ben oui, j’ai vraiment le goût d’essayer ça!

J’aime bien débuter ma visite officielle d’un pays par sa capitale, il me semble que ça donne le pouls. Encore une fois, on fait beaucoup de mise en garde sur Manille, prévenant qu’il s’agit d’une ville très dangereuse. Alors là, vous allez m’arrêter vos salades car je me balade fin seul à minuit le soir dans des quartiers réputés mal famés de la ville. On se calme le pompon avec le danger! Ici les bars sont ouverts 24/24 et hier en me baladant à l’aveuglette, je décide d’entrer dans un bar quelconque. Aussitôt assis au bar, je suis littéralement pris d’assaut par plusieurs jolies Philippinas. J’aurais pu partir avec n’importe laquelle d’entre-elles car elles étaient toutes « au travail », mais j’ai fini ma bière et j’ai sacré mon camp. Je répugne de voir un bonhomme de 45 ans sortir du bar avec une fille dans chaque bras en direction de son hôtel. C’est trop facile et c’est dégoutant. J’aime mieux croiser une Philippina qui sort de l’épicerie avec son sac en main et qui me sourit. C’est ça la vraie vie. Puis j’ai vu des dizaines de gens dormir en pleine rue, un petit garçon appuyé contre sa petite sœur et qui tente de trouver le sommeil sur le trottoir, des enfants qui fouillent dans les vidanges et qui scrutent méthodiquement celles-ci pour trouver de quoi se mettre sous la dent. Ca vient plus me chercher mettons.

J’aime être témoin de la pauvreté pour m’aider à comprendre à quel point je suis gâté. Plus tard, assis dans un parc, je regardais les enfants jouer avec des billes quand ils sont tous venus à ma rencontre. J’ai parlé pas moins d’une heure avec eux! Ils apprennent l’anglais à l’école et ils étaient passablement bons pour des jeunes entre 11 et 14 ans. Saviez-vous qu’ils vont à l’école de 07h00am à 16h00pm à tous les jours? Ils m’ont posé mille questions et étaient pratiquement assis sur moi à la fin de notre échange. Je suis finalement retourné dans ma minuscule chambre à 13 dollars qui sent intensément la moisissure. Mais vous savez quoi? Je m’en fou, je l’ai pris pour 2 nuits de plus! Je ne suis pas ici pour le luxe si bien que j’ai été me procurer du febreeze à la pharmacie pour combattre l’odeur!

vendredi 1 juillet 2011

Taipei 101

Pour faciliter mon séjour à Taipei, Mavis, mon amie Taïwanaise m’a prêté une carte de métro. Je n’ai donc plus besoin de sortir mon change à chaque fois que je veux parcourir la ville, qui cette fois-ci, n'est pas laissée de côté! J’en ai profité pour visiter Danshui, un genre de parc portuaire au pied des montagnes, à l’extrémité de la ville de Taipei. Puis ce fut l’ascension du Mont Qixing, dans le parc national Yanmingshan, la plus haute montagne de Taipei. Il faisait tellement chaud que j’étais complètement détrempé! Ca valait vraiment le coup par contre car la vue qui m’a été offerte au sommet était splendide! J’ai ai profité pour faire de la méditation. J’ai aussi visité les temples les plus importants de la ville ainsi que le Chang Kai-shek Memorial, dans lesquels les fervents adeptes du Taoïsme adorent leurs multiples Dieux et Déesses et brandissant leurs longs bâtons d’encens trois fois devant leur front.

Mavis m’a ensuite présenté son amie Teresa qui m’a emmené faire une balade à l’autre bout de la ville, dans ce qu’on appelle le Maokong Gondola. Il s’agit en fait d’un téléphérique qui t’amène visiter des temples cachés dans des montagnes recouvertes de plantations de thé. Plusieurs sentiers te déposent à la porte de petites maisons de thé, dans lesquelles tu sirote ton smoothie au thé vert en te laissant absorber par le panorama montagneux. La musique qui accompagnait cet état de paix profonde était de parfaite circonstance; je suis maintenant un amateur de Norah Jones!

La température est tous les jours presqu’étouffante avec son minimum de 34 degrés, et ce, sans compter le facteur humidex qui la fait grimper au-delà du 42 degrés. Le soir, quand le soleil est retourné se coucher, l’air ambiant conserve encore un bon 28 degrés, parfait pour déambuler dans les rues de Taipei et observer leur passe-temps favori : le shopping! Côté culture, je suis le seul blanc, ou presque, parmi des milliers de Taïwanais. Mes connaissances limitées en mandarin ne servent pas beaucoup ici, car le Taïwanais est un dialecte du mandarin ! Dieu merci, « Bonjour », « merci », « combien ça coûte » et « do you want to marry me » ne change pas! Sérieux, je dois avoir fait 150 demandes en mariage dans ma tête en croisant ces créatures asiatiques de rêve depuis mon arrivée à Taipei. C’est le cas de le dire, j’ai la tête dans les nuages, presque aussi que la deuxième plus haute tour du monde, la Taipei 101 avec, le nom le dit, ses 101 étages! Mes élans ne sont uniquement refroidis que par la présence de ces coquerelles monstrueuses qui se dandinent sur le trottoir une fois le soir venu. Fittant parfaitement dans une cuillère à soupe, les coquerelles de Taipei volent! C’est dégeulasse!

Finalement, pour passer de la « coq »uerelle à l’âne, la bouffe est succulente! Les spécialités Taïwanaises sont les soupes avec des grosses et larges nouilles accompagnées d’intestins de porc, quand ce n’est pas de la tête de porc, en fait, tout ce dont est constitué le porc peut être mis en soupe! Il y a aussi plusieurs restaurants à spécialité vietnamienne, thaïlandaise, coréenne et japonaise qui sont tous plus délicieux les uns que les autres. Le coût de la vie? De façon très surprenante, on peut s’en tirer pour 20$ à 25$ par jour incluant l’hébergement, les déplacements et les repas!! Il faut pour cela dormir dans une auberge de jeunesse ou des étrangers ronflent et pètent à 80 centimètres de ta face! Haha!

Finalement, j’ai obtenu du travail en échange de nuitées gratuites à Taipei! En effet, la propriétaire de mon auberge était impressionnée de ma caméra HD de Sony et m’a demandé de tourner un vidéo démontrant la façon de se rendre de la station de métro jusqu’à l’auberge. Mon vidéo sera sur leur site internet en échange d’une nuit gratuite! Je pense que je vais aller voir d’autres auberges aujourd’hui !

Robin, made in Taiwan!

lundi 27 juin 2011

Taipei, Taiwan

Les vols Montréal-Vancouver, Vancouver-Beijing et Beijing-Taipei se sont déroulés à merveille. J’ai même réussi à dormir un tout petit peu grâce à deux Gravol avec somnolence. Je dois avoir roupillé l’équivalent d’une heure sur vingt passées dans le ciel. J’ai cependant eu la chienne une heure avant mon arrivée. C’est en remplissant la carte d’arrivée que mon sang froid s’est mis à chauffer. On y demandait le numéro de visa! Je n’en ai pas moi de visa! En 2007, quand j’y ai mis les pieds pour la première fois, on n’en avait pas besoin. Mais j’ai suivi le cours « Regards sur la Chine » en 2009 à l’université et la professeure nous avait dit que ca en prenait maintenant un! Dans le fond de moi-même, j’étais persuadé que j’avais vérifié et que les Canadiens étaient exempts de visa pour 90 jours. À la sortie de l’avion, je courrais dans l’aéroport pour avoir la réponse le plus tôt possible. Au pire, j’irai aux Philippines me disais-je. Je me dirige donc directement vers le bureau des visas et le gentil commis me confirme les 90 jours sans visa! Soupir de soulagement!

Ensuite débute la chasse au trésor. Quand tu réserves une auberge sur internet, on te donne les indications : « à la sortie de l’aéroport, tu suis les panneaux « express bus », tu achètes un billet de la compagnie « Kwo Kuang », tu monte dans l’autobus 1819, tu descends à la Taipei Main Station etc.… C’est mon moment favori : me débrouiller dans l’inconnu. Sauf que cette fois-ci, j’y suis déjà venu! Vous savez, c’est seulement le troisième pays sur 36 où je remets les pieds. Et j’adore ça! J’aime voir de nouveaux pays par-dessus tout et le monde est tellement grand qu’il faut en couvrir pas mal, mais revenir où on a déjà été est doublement satisfaisant, plus facile qu’avant. Je débarque donc à mon auberge de jeunesse dans laquelle je prends possession de ma chambre, minuscule mais très propre. La porte donne immédiatement sur un lit superposé et il reste juste assez de place pour une armoire avec un cadenas pour mon sac à dos. C’est tout ce donc j’ai besoin. C’est vrai que pour neuf piasses, c’est ce que ça vaut. Je prends une douche, fait une sieste à part rencontrer Mavis.

J’avais lu, avant d’y aller pour la première fois en 2007, que les Taïwanaises sont les plus belles asiatiques. Oui, certaines Thaïlandaises et certaines Coréennes sont à couper les souffles mais le nombre de belles Taïwanaises est hallucinant. Je suis comme dans un ruches d’abeilles Taïwanaises et Mavis, rencontrée en 2007 est l’une de celles-là! Encore une fois, reprendre contact avec une amie que tu n’as pas vue depuis quatre ans est fantastique!

Je suis dans un Starbucks situé à moins de 150 mètres de mon auberge et j’écris sur mon net book. Il fait 32 degrés, il est 8h du matin. Je pars à la découverte de Taipei pour la deuxième fois! La vie est belle!

Robin, made in Taiwan!

vendredi 24 juin 2011

70 jours en Asie

Je quitte pour l'Asie dans exactement 24 heures! C'est fantastique. Je suis prêt.

mardi 4 janvier 2011

Ca va mal à l'hôpital de Goa!

Ce matin, je me suis levé couvert de picots rouges brûlants. Partout sur le corps. J’ai tenté, en vain, de faire ma séance de yoga mais la douleur était insupportable. J’avais la plante des pieds et la paume des mains rouge vif, enflé et extrêmement sensible. C’est comme marcher sur de la vitre cassée. En ayant ras-le-bol de souffrir en voyage, j’ai contacté mon agence pour qu’elle me fasse revenir plus tôt que prévu. Mais rien en bas de 1400$. C’est complètement ridicule. Le seul moyen de ne pas payer ce montant était de communiquer avec mon assurance-voyage en leur faisant comprendre que j’étais malade et qu’il me fallait revenir. Pendant ce temps, j’ai effectué des recherches sur internet, étant persuadé que j’étais affecté par la fièvre de dengue, ayant chacun ces symptômes. C’est alors que j’ai décidé de retourner voir mon médecin de famille Indien. Je souhaitais qu’il me fasse un diagnostic de fièvre de dengue pour que je puisse retourner chez nous. Mais il était convaincu qu’il ne s’agissait que d’une allergie et qu’il me fallait des injections. Pas trop friand à l’idée de me faire mettre des aiguilles dans le bras, surtout qu’il fallait que je me serre moi-même le bras pour faire sortir ma veine! Il m’a fait 2 injections, m’a donné des médicaments contre les allergies et m’a prescrit une lotion pour mes picots. Eh bien croyez-le ou non, je me suis levé ce matin complètement guéri! J’ai pu recommencer ma retraite de yoga pour la 2e fois. Que de hauts et de bas !

Le nouvel an

Le soir du nouvel an, il y avait un concert avec des bols de méditation. Nous devions être une soixantaine réunis tous en rond dans une pièce ronde. Lorsque nous avons tous chanté Om ensemble, c’était comme une vague d’énergie, un moment magique. À minuit, sur la plage, des feux d’artifices nous en on mis plein la vue pendant de longues minutes!

Ma retraite de yoga s’est donc achevée et j’en ai manqué presque la moitié! Sauf que je retiens quand même beaucoup de mouvements et d’enchaînement à mettre en pratique pour mes cours et aussi pour ma pratique personnelle. Je suis resté 2 jours de plus à Goa, question de prendre encore plus de soleil et pour me louer un scooter, pour mon plus grand plaisir. Je quitte maintenant pour Bombay, ville gigantesque de 16,4 millions d’habitants!