dimanche 24 juillet 2011

Boracay

La première fois que l’on respire sous l’eau, un nouveau monde, merveilleux et mystérieux à la fois, s’ouvre à soi. J’ai du apprendre à maîtriser mon souffle car j’ai carrément siphonné mes deux premiers cylindres. Déjà, lors de la troisième plongée, j’utilisais pratiquement la même quantité d’air que mon instructeur. Les récifs de coraux abritent des espèces de poissons dont je ne soupçonnais guère l’existence. Je dois avouer que j’ai une préférence pour les Némos qui se tiennent généralement en groupe de trois dans leur anémone. Pour moi c’était presqu’irréel d’être témoin d’un tel spectacle à 30 centimètres de mon masque. Plonger des les fonds marins, à 21 mètres de profondeurs est somme toute une activité zen dans laquelle tu es suspendu dans l’espace. Une seule inspiration et tu monte pendant qu’une expiration te fais redescendre. Après avoir successivement réussi chacun des tests pratiques parmi lesquels on te demande de retirer ton masque et ton régulateur à six mètres de profondeur, arrive l’examen final de 50 questions à choix multiples. J’ai eu trois fautes. Je suis certifié PADI Open Water Diver! On remet ça en Indonésie? D’accord!

Prochaine destination, Boracay, la perle de l’archipel des Visayas, un groupe d’îles situé au centre des Philippines. Le pays compte d’ailleurs 7107 îles, ce qui constitue le deuxième archipel en importance de la planète. Le premier, vous l’avez deviné est le prochain pays dont j’irai visiter, l’Indonésie. À mon retour à l’aéroport de Puerto Princesa, toujours sur l’île de Palawan, j’attends mon vol en direction de Boracay. Après une heure de délai, on annonce qu’il sera retardé d’une heure supplémentaire, ce qui fait en sorte que je manquerai ma connexion éventuelle à Manille. La compagnie aérienne m’offre donc l’hébergement, le transport, ainsi que les repas dans un des hôtels les plus luxueux de Puerto Princesa, incluant piscine et air conditionné, pour 125$ la chambre! J’en profite allègrement, car jamais je n’aurais osé me payer un tel luxe dans ce type de voyage. Le lendemain s’annonce mieux lorsque le vol pour Manille est à l’heure. C’est à l’aéroport de la capitale que les choses se sont compliquées. En effet le vol pour Boracay a été annulé! Bordel j’ai pas envie de me retrouver encore dans un hôtel, je veux aller à Boracay moi! Des dizaines de clients mécontents, moi y compris, étions accoudés au comptoir, protestant contre le service qui laissait à désirer. Allais-je jamais me rendre sur l’île tant souhaitée? Après une longue attente, le rêve s’est enfin concrétisé.

Boracay n’est qu’une petite île parmi tant d’autres, mais il s’agit d’une incontournable pour quiconque souhaite visiter les Philippines. L’attrait touristique majeur de Boracay est concentré autour de White Beach, une longue langue de sable blanc baignée par des eaux turquoises et limpides. La plage s’étale sur plusieurs kilomètres le long de laquelle se trouvent d’innombrables pensions rustiques, hôtels de luxe, restaurants, bars, guichets automatiques et centres de plongées. Il est possible de parcourir la plage les pieds dans l’eau mais aussi sur l’artère principale sablonnée où les véhicules n’ont pas accès, mais où les touristes Coréens et Taïwanais sont légions. Les massages d’une heure coûtent en moyenne huit dollars et la sollicitation est incessante, de même que les offrent de tours de bateau pour visiter les îles. Oui vraiment, Boracay est pleine de charme le jour et stimulante la nuit, juste après les spectaculaires couchers de soleil. Pour agrémenter mon séjour, j’ai rencontré Mary June, une filipina avec qui j’ai vraiment passé du bon temps. On s’est rencontré sur la plage et on ne s’est jamais quitté pendant les jours qui ont suivis. Jolie, menue, enjouée, ricaneuse et intelligente sont les qualificatifs que je pourrais lui donner. Le départ à été en quelque sorte émotif.

Cebu, deuxième ville en importance du pays est ma destination finale. Je suis hébergé au Kukuk’s nest, un hôtel resto bar 24h. Exact, on sert de la boisson à n’importe quelle heure du jour où de la nuit. Cebu est comme une Manille miniature, une ville qui côtoie modernité à la fine pointe et pauvreté au goût amer. Ayant passé au travers de mes écouteurs Ipod, je me suis dirigé vers le Ayala Center, un immense centre d’achat de six étages réparti autour d’une terrasse extérieure où il est possible de s’asseoir sous les palmiers. J’en ai profité pour me procurer les tous nouveaux écouteurs Audio Technica, numéro un au Japon, pour la modique somme de 45$. Le tout dernier cri en direct des Philippines! Je profite donc de ma dernière journée dans ce pays pour explorer Cebu et ses curiosités touristiques. Trois semaines pour visiter les Philippines est évidemment trop court mais je suis extrêmement satisfait de mes choix de destinations. Les Philippines sont véritablement un coup de cœur et je recommande fortement la visite à quiconque est prêt à s’aventurer hors des sentiers battus! On se revoit en Indonésie!

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